Les combles se trouvent en-dessous de la charpente de votre habitation et de votre toiture. Saviez-vous que leur isolation est déterminante dans le confort et la performance thermique de votre maison ? Et oui : la chaleur diffusée au sein de votre logement a naturellement tendance à s’échapper vers le haut de votre habitation. Isoler vos combles permet de créer une barrière plus ou moins étanche pour éviter ces déperditions de chaleur. En procédant à l’isolation écologique des combles sur la base d’éco-matériaux comme la fibre de bois, de lin ou de coton, vous faites même d’une pierre deux coups en agissant aussi pour la préservation de l’environnement. Voici ce qu’il vous faut savoir sur ce type d’isolation écologique.
En écoconstruction ou dans le cadre de travaux de rénovation énergétique, sur des combles perdus ou aménageables, une isolation naturelle est toujours envisageable. Pour répondre aux exigences de la RT 2020 dans le neuf, votre installation devra atteindre une résistance thermique R égale à 8m².K/W, gage d’une isolation thermique et phonique optimale. Mais comment faire ?
La difficulté réside en l’accessibilité du support à l’isoler. Impossible ici, d’envisager la pose de panneaux isolants du fait de leur taille : il s’agit de poser un isolant sur plancher. Privilégiez les matériaux naturels en vrac, posés par épandage (technique manuelle plus économique) ou par soufflage. La ouate de cellulose par exemple est idéale pour vos combles non aménageables puisque sa texture lui permet de se glisser dans les moindres recoins lors de l’insufflation, empêchant de ce fait la création de ponts thermiques. Particulièrement stable, celle-ci ne se déplace pas non plus en cas de vents importants. Le constat est similaire pour les granulés de liège expansé (2 à 9 mm) qui permettent la respiration du sol tout en absorbant particulièrement bien les remontées d’humidité.
Certains appareils peuvent vous permettre de réaliser vous-même l’étape du soufflage. Ce n’est toutefois pas recommandé : le recours à un artisan RGE pour l’isolation écologique de vos combles perdus vous permettra en général de bénéficier d’une subvention gouvernementale et d’une TVA à 5,5 % sur les matériaux.
Ici, l’isolation de vos combles s’effectuera sous charpente (de type traditionnel ou fermettes). Les conditions liées à ce type d’isolation ont évolué ces dernières années et de nouvelles obligations instaurées : installation d’un pare-vapeur (Sd ≥ 18 m) et utilisation d’isolants en panneaux semi-rigides (ou non en rouleau).
L’isolation sous-toiture de vos combles aménageables est généralement plus coûteuse que celle de vos combles perdus puisqu’il faudra deux couches de panneaux pour assurer l’isolation continue entre les chevrons. Pour une isolation écologique sous fermettes (ou entre fermettes), une ou deux couches peuvent convenir.
En règle générale, disposer plusieurs couches d’isolant dans vos combles n’est pas exclu, en rénovation. Il est toutefois bon de retirer la première couche pour un assainissement total de votre habitation et pour éviter de retenir l’humidité entre les deux-couches d’isolants. L’isolation écologique des combles est relativement facile à mettre en œuvre. En tant que particulier, votre veto devra être posé si vous doutez de l’aspect véritablement écologique des isolants proposés. En-dehors de cela, il vous suffit de vous laisser guider par votre artisan RGE.
Ceux-ci sont particulièrement nombreux, et vous les connaissez pour la plupart. Ils sont d’ailleurs autant utilisés pour les combles que l’isolation du mur ou du plancher. La ouate de cellulose est l’un d’entre eux. Issue de papier recyclé, celle-ci est écologique et économique, sous sa forme en vrac ou en panneaux.
C’est rarement totalement le cas. La grande majorité des isolants dits écologiques subissent un traitement ignifuge, antifongique ou ont été un peu transformés avec des matières plastiques pour permettre d’accroître leurs caractéristiques isolantes. Les panneaux de laine de chanvre par exemple, contiennent entre 40 et 80 % seulement de fibres végétales provenant de ladite plante. La laine de mouton, aussi, peut être laissée brute ou bien manufacturée avec ajout de fibres plastiques.
Ainsi, si vous hésitez entre un matériau en vrac ou en panneaux, nous vous conseillerons toujours d’opter pour du vrac. Aucun liant de type polyester n’est nécessaire à la consolidation des fibres végétales entre elles. Moins de traitements, c’est aussi une énergie de production réduite. L’un dans l’autre, l’impact environnemental et sanitaire des produits en vrac est donc bel et bien moindre.
Les éco-matériaux de par leur constitution contribuent à la préservation de la qualité de l’air intérieur en ne dégageant aucune substance toxique à la pose ou à l’usage. Quelques matériaux naturels comme le chanvre ont également la capacité d’absorber le CO2. Pour vos combles perdus, vous doutez de l’intérêt d’opter pour un matériau écologique dans ce cadre ? Détrompez-vous, car l’air que nous respirons se diffuse constamment entre les différentes parties de votre habitation, cloisonnées ou non.
Aussi, n’oublions pas que les éco-matériaux permettent également la préservation de l’environnement de par leur cycle de vie (moins d’émissions de CO2 pour leur fabrication…). Il s’agit en fait de ne polluer ni l’environnement intérieur ni l’écosystème extérieur, tout simplement.
La réponse est non ! La ouate de cellulose par exemple est traditionnellement plébiscitée pour ses caractéristiques isolantes mais également du fait de son prix abordable. D’autres éco-matériaux vous coûteront bien évidemment plus cher. C’est le cas du liège expansé. Celui-ci ne nécessite pas beaucoup d’épaisseur du fait de son lambda élevé et de sa forte résistance au tassement. De ce fait, il convient parfaitement aux combles où l’espace est réduit.
Ainsi, il vous faudra arbitrer non seulement en fonction du prix / panneau mais également de l’épaisseur nécessaire lors de la pose. Un matériau naturel onéreux mais nécessitant une faible épaisseur sera finalement plus économique qu’en réalisant l’équation inverse.
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