L’isolation écologique, vous en avez certainement entendu parler. En matière de performances, ce type de travaux offre des avantages similaires à l’isolation classique, qu’il s’agisse de l’épaisseur utilisée ou de la résistance thermique visée. Toutefois, c’est en matière d’environnement que cela se joue. Au-delà d’être efficace, l’isolation écologique des murs extérieurs est, comme son nom l’indique, respectueuse de son écosystème. Les matériaux utilisés dans le cadre de la rénovation doivent notamment être biosourcés dans leur grande majorité. En quoi une isolation extérieure écologique s’impose-t-elle comme la solution la plus adaptée, quel que soit votre chantier ?
Isoler de façon écologique, c’est tout simplement sélectionner des matériaux plus respectueux de l’environnement pour ses travaux. Les facteurs à prendre en considération seront les suivants : conséquences de l’isolation sur votre santé et sur l’environnement. La question de la performance thermique globale doit bien évidemment rester centrale.
A la différence des matériaux minéraux ou synthétiques plébiscités par le secteur actuel de la construction, les matériaux écologiques sont recyclables et leur bilan carbone est particulièrement faible. Ceux-ci peuvent être d’origine végétale ou animale et ne sont donc pas dérivés du pétrole, une énergie fossile dont l’utilisation entraîne aujourd’hui des conséquences désastreuses sur l’environnement.
Quels qu’ils soient, les isolants naturels se retrouvent sous la même forme que les isolants classiques : en vrac, en panneaux rigides, semi-rigides ou souples… Justement, quels sont-ils ? Ci-dessous, parcourons quelques exemples.
Celle-ci est conçue à partir de fibres de chanvre passés en cuisson (et possiblement d’infimes traces de polyester) et se retrouve sous forme de panneaux ou encore de rouleaux. Cet isolant naturel dispose d’une énergie grise relativement faible puisque le chanvre se cultive de façon naturelle et ne nécessite aucun pesticide. La laine de chanvre finale peut toutefois passer par un processus d’ignifugation plus ou moins respectueux de l’environnement. Une fois posée, celle-ci peut-être recouverte d’un enduit à base de chaux ou bien d’un crépi.
Il se situe déjà parmi les isolants naturels les plus connus et utilisés du fait de son caractère naturellement imputrescible, de sa résistance aux insectes et à la compression. Relativement souple, le liège est également facile à travailler et dispose d’une résistance thermique plus qu’appréciable estimée à 2,5 m².K/W. Bref, il est l’isolant naturel idéal pour votre isolation extérieure écologique ! Notons que les panneaux de liège peuvent être laissés tels quels sur votre façade, sans recouvrement. Il est d’ailleurs recommandé de ne surtout pas recouvrir ce matériau d’une couche supérieure pour permettre la respiration du support.
La fibre de bois, sans additif ni liant d’origine synthétique (formaldéhyde…). Ici, la résine du bois permet l’adhérence des panneaux de fibres, dans la plupart des cas. Particulièrement souples, les panneaux de fibre de bois sont faciles à poser en extérieur, disposent d’une très bonne inertie et ont la grande particularité de laisser respirer le support qu’elles recouvrent. De ce fait, l’enveloppe isolante n’est pas 100 % étanche et l’air intérieur ne se charge pas en humidité. Enfin, ils sont généralement moins coûteux que ceux de issus de fibres de bois, mais sont rarement laissés “bruts” sur la façade ou en soubassement. On préconisera la pose d’un enduit végétal supplémentaire ou bien d’un bardage si le support est discontinu.
Si vous souhaitez avoir recours à la fibre de bois pour votre isolation écologique, repérez toujours les labels PEFC ou FSC, attestant l’origine du bois, issu de forêts gérées durablement. L’impact environnemental lié à la coupe de l’arbre est alors compensé par l’empreinte positive d’un nouvel arbre planté.
Saviez-vous qu’une isolation performante peut diviser par 3 la facture énergétique d’un logement ? En été, la chaleur reste confinée à l’extérieur tout comme l’air froid ne pénètre pas les parois en hiver. De ce fait, les besoins énergétiques diminuent tout naturellement. L’enjeu est d’autant plus grand que l’isolation extérieure est réputée plus performante que l’isolation intérieure. Ici, l’enveloppe protectrice conçue autour du bâtiment permet l’éradication quasi totale des ponts thermiques. En jouant sur la température intérieure, sur l’humidité et sur la ventilation, l’isolation extérieure est la plus souvent indiquée, si les contraintes le permettent (type de support, accord de la Mairie pour un ravalement…).
Mais que dire de cette qualité environnementale si les matériaux utilisés pour l’isolation sont importés de l’autre bout du monde, contiennent des substances nocives (isolants synthétiques) ou en émettent ? En général, on estime que les matériaux d’un bâtiment comptent pour environ 15 à 18% de sa qualité environnementale ! En optant pour des isolants écologiques, vous contribuez donc davantage que vous ne le pensez à assainir votre logement.
Qu’elle soit écologique ou bien traditionnelle l’isolation extérieure répond à ses propres codes. Et oui : isoler sa façade n’a pas les mêmes enjeux qu’une isolation en intérieur, en termes d’esthétisme ou encore de délais de réalisation. Les travaux extérieurs peuvent en effet être menés plus lentement puisqu’ils n’influent pas sur le confort de vie des habitants. Isoler sa façade, ça peut également impliquer de demander l’approbation de sa commune dans une certaine mesure, une contrainte supplémentaire. Alors comment se déroule concrètement un chantier d’isolation extérieure ? Nous vous en disons plus.
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